Les Français qui nous regardent, notamment les boulangers et les artisans au bord du dépôt de bilan, sont effarés. Quand, sur un vote, les parlementaires de la majorité relative – ou faudrait-il dire minorité relative – sont menacés d'être battus, ils font d'abord obstruction, puis ils désertent. Les boulangers, les artisans et les patrons de PME qui travaillent dur et qui subissent votre politique ne comprennent pas pourquoi nous ne votons toujours pas sur l'article 3 bis . Il s'agit pourtant d'un article intelligent, qui propose une mesure certes palliative, mais indispensable pour la survie de milliers d'emplois, la survie de villages et de territoires, dans lesquels la boulangerie est souvent le dernier commerce.
Au-delà du bouclier tarifaire lui-même, le problème est celui du prix de l'électricité. Votre refus de revenir à un tarif national est insupportable. Vous prétendez que ce ne serait pas possible, mais deux pays européens l'ont fait : l'Espagne et le Portugal. Comment pouvons-nous accepter que notre pays qui produit une électricité bon marché à partir du nucléaire et de l'hydroélectricité soit obligé de la vendre à un prix indexé sur le gaz ?