J'ai accepté la décision de la présidence de l'Assemblée, car je ne pouvais pas faire autrement, mais j'estime que j'avais raison juridiquement.
Le deuxième cas que vous avez évoqué concernait un amendement du Gouvernement visant à inscrire dans la loi de finances pour 2023 la reconduction du moratoire sur l'encellulement individuel. J'avais demandé au ministre de la justice de fournir un rapport justifiant des effets budgétaires de cette reconduction afin que l'amendement ne soit pas un cavalier législatif. Il a refusé, et la présidente de l'Assemblée lui a donné raison, jugeant l'amendement recevable sans le rapport. Or figurez-vous que j'ai interpellé le Conseil constitutionnel, et j'ai eu la grande surprise de découvrir que cette demande de rapport, qui était indispensable, a finalement été acceptée par le Gouvernement – preuve qu'il n'était pas tranquille à ce sujet – au cours de la navette et figure dans la version du texte adoptée après utilisation du 49.3.