EDF n'a pas été investie de cette mission ; elle pourrait l'être demain si elle était nationalisée et contrôlée par l'État. EDF est aujourd'hui empêtrée dans un chantier qui n'en finit pas, celui de l'EPR de Flamanville, et l'on parle déjà d'EPR 2.
Je rebondis sur les débats d'hier concernant les régimes spéciaux. Certains voudraient nous faire passer pour des destructeurs d'emplois d'électriciens, alors que c'est l'inverse : nous voulons une grande entreprise publique capable de créer des emplois en promouvant un scénario « 100 % renouvelables ». Les énergies renouvelables peuvent en effet produire plus d'emplois que le nucléaire. Et même si elles n'en créent pas plus, il s'agit d'emplois de stock, stables, alors que le nucléaire en fournira surtout dans le cadre du « grand carénage » ou de la construction de nouveaux réacteurs, beaucoup moins après.
Nous sommes satisfaits que le texte ait évolué s'agissant de la procédure de rachat : en la matière, les nouvelles dispositions proposées nous semblent beaucoup plus satisfaisantes. De même, les écologistes sont très favorables à un retour provisoire aux tarifs réglementés. Oui, il y a urgence à rassurer sur le moyen et le long terme les Français les plus modestes, les collectivités et les petites entreprises.
Nous sommes nombreux sur ces bancs à considérer que cette proposition de loi est pertinente et arrive à un moment crucial pour notre avenir énergétique. Elle s'oppose au choix d'une OPA, que nous contestons car cette voie tend à ôter au Parlement la possibilité de peser sur les décisions à venir. L'inscription dans la loi de la nationalisation, le maintien des activités d'EDF, un engagement déterminé à développer de nouveaux outils et à produire plus d'énergies renouvelables, la garantie d'un respect des petits actionnaires, le retour aux tarifs réglementés : tout cela serait une excellente nouvelle. Nous voterons donc avec conviction cette proposition de loi.