La proposition de loi du groupe Socialistes et apparentés tombe évidemment à pic. En effet, nous vivons actuellement une crise énergétique. On peut s'étonner qu'alors que nos concitoyens paient l'énergie toujours plus cher, alors que le monde résonne des conflits menés au nom de l'énergie, certains en profitent pour battre des records mondiaux de dividendes sans que cela ait un impact ou une utilité pour les concitoyens que nous sommes.
L'énergie pose problème. Tout d'abord, elle est l'un des deux piliers, avec les transports, de la nécessaire bifurcation écologique au nom de la lutte pour le climat. En effet, il est difficile d'imaginer, sachant que cet objectif est vital, que les règles du marché régissent un des besoins fondamentaux de l'humanité et un des droits fondamentaux pour tous les citoyens : l'accès à l'énergie.
Une telle conception renvoie à ces hérésies qu'ont été, sous l'effet du néolibéralisme, l'ouverture à la concurrence de l'énergie et notamment la transformation du principal opérateur français en société anonyme, qui a permis la privatisation rampante d'une entreprise devenue normale selon les règles du marché et obéissant avant tout à la recherche du profit.
Nos concitoyens paient actuellement l'ouverture à la concurrence au prix fort. C'est le cas des boulangers, des commerçants, des toutes petites entreprises (TPE), des bailleurs sociaux et donc de leurs locataires, qui n'ont plus accès à des tarifs réglementés car, après cette décision, ils ont subi le renchérissement impressionnant du prix de l'énergie dont nous constatons aujourd'hui combien il les met en difficulté.