Il s'agit d'un amendement très intéressant. Puisque j'ai cité tout à l'heure la nouvelle de Herman Melville Bartleby, et que cela a bien plu, je continuerai « La Grande Librairie », étant donné qu'avec vous c'est plutôt la grande braderie des retraites ; il s'agit du témoignage de l'écrivain Joseph Ponthus, qui a travaillé en usine : « La pause / Cette foutue pause / Espérée rêvée attendue dès la prise de poste / Et même si elle sera de toute façon trop courte / Si elle vient trop tôt / Que d'heures encore à tirer / Si elle vient trop tard / N'en plus pouvoir n'en plus pouvoir / Elle sera […] Trente minutes / C'est tout dire / La pointeuse est évidemment avant ou après le vestiaire / Suivant que l'on quitte ou prenne son poste / C'est-à-dire / au moins quatre minutes de perdues / En se changeant au plus vite / Le temps d'aller à la salle commune chercher un café / Les couloirs les escaliers qui ne semblent jamais en finir […] Enfin à l'air / Enfin dehors / Clope / Regarder l'heure sur le portable / On va dire vingt minutes / Le bruit lancinant de l'usine me bercerait presque / Certains s'isolent dans leur voiture / D'autres mangent