Les professionnels des industries électriques et gazières, comme les trois quarts des Français d'ailleurs, sont particulièrement mobilisés contre votre réforme. Ils l'ont montré dans la rue et le montreront encore samedi. Malgré les tentatives de décrédibilisation de ces salariés, nous restons pleinement solidaires de leur mouvement, et je le redis : les chiffres de la participation à la mobilisation sont à ce titre très éloquents.
Les conquis sociaux dont nous parlons permettent d'attirer et de fidéliser dans une profession qui a également ses servitudes. L'un des aspects importants des régimes spéciaux est la prise en compte de la pénibilité et de ses effets : contrairement au régime général, ces régimes compensent, notamment par un départ anticipé, les effets de la pénibilité subie au travail. Parmi les témoignages que nous avons recueillis, il en est un qui m'a marqué : celui d'Olivier, qui se sent broyé physiquement par les heures passées à genoux devant les coffrets électriques et les interventions physiquement exigeantes en haut des pylônes, à toute heure du jour et de la nuit. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
Mon collègue Sébastien Jumel vient de vous parler de Chambéry. Quant à moi, je vais vous parler de La Réunion, pour changer. Combien de foyers réunionnais ont-ils été privés d'électricité l'année dernière, à la suite du passage d'un cyclone nommé Batsirai ? Plus de 100 000 ! Là encore, le sens du service public des agents a été exemplaire : ils ont travaillé sans relâche, jour et nuit, pour rétablir l'électricité dans la majorité des foyers le plus vite possible.