Le Gouvernement pense amadouer les salariés qui relèvent de ce régime de retraite en invoquant la fameuse clause du grand-père, en vertu de laquelle la réforme ne s'appliquerait qu'aux nouveaux entrants. Cependant, à juste titre, les syndicats ne se laissent pas duper par cet appât. Le même Stéphane Chérigié précise que les salariés ne croient pas à cette clause ; il cite le cas de France Télécom, dont les salariés se trouvent instamment priés, à l'occasion d'une mobilité ou d'une mutation, de renoncer à leur statut pour accéder à leur nouveau poste, donc de renoncer au bénéfice du régime spécial auquel ils sont restés affiliés grâce à la clause du grand-père. Il n'y a aucune raison pour qu'il en aille autrement dans les IEG, précise le syndicaliste.
Face à la lucidité syndicale et populaire et pour faire preuve de bon sens économique – et de bonne gestion, puisqu'il s'agit d'un régime excédentaire –, renoncez, tant qu'il en est encore temps, à cette réforme insensée et idéologique. Il n'y a pas de honte à admettre qu'on a fait fausse route, tant que l'on revient à temps sur le chemin de la sagesse.