Il vise à accorder à ceux qui ont été exposés à des conditions de travail pénibles pendant leur carrière une juste compensation de cette pénibilité.
Je ne me fais aucune illusion : l'amendement ne sera pas adopté, car une majorité votera contre.
Sauf erreur de ma part, nous disposons tous des mêmes chiffres et des mêmes données. Mais nous en avons une interprétation si différente d'un banc à l'autre que nous ne trouverons pas de terrain d'entente. Imaginer le contraire serait illusoire – c'est malheureux, mais c'est ainsi.
Nos pensées sont opposées : quand vous cherchez l'égalité, nous cherchons l'équité ; là où vous nous parlez d'universalité, nous répondons nivellement par le bas ; et là où vous voyez certainement – et je ne conteste pas votre sentiment – une réforme courageuse, nous voyons une sourde marche forcée.
Compte tenu de la quantité d'amendements déposés et du temps de débat contraint qui nous est imposé, nous ne terminerons pas l'examen du texte, qui sera transmis au Sénat – c'est d'ailleurs ce que vous vouliez. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas l'Assemblée qui aura le dernier mot ; ce n'est pas non plus le Sénat, ni même le Gouvernement, mais ce peuple de Gaulois réfractaires. Ne l'oublions pas.