Il reste au soleil en pleine canicule et au froid l'hiver, chauffé seulement par un grille-pain qui sert de chauffage près de ses roulettes. Oui, il y a des Solange, des Larissa, des Jean-Marie, des Maud qui ne tiendront pas jusqu'à 64, voire 67 ans, pour se faire insulter tous les matins et tous les soirs, à longueur de journée, par des familles ou des patients en souffrance ! Valérie, qui a un contrat précaire, ne tiendra pas non plus. À mon départ, il y a huit mois, elle m'a remplacée deux nuits de suite au standard et, comme moi avant elle, elle a subi des modifications répétées de son planning, elle a dû revenir travailler des jours entiers pour remplacer ses collègues et déplacer ses congés dans l'intérêt du service. La pénibilité, chers collègues, je connais !
Je ne suis pas certaine qu'avec moins de médecins et une alimentation de moins en moins saine – je n'oublie pas les agriculteurs qui sont dans la rue –, les Français vivent aussi longtemps à l'avenir que vous le soutenez.
Je ne veux pas de cette réforme qui ne tient pas compte des réalités du terrain, celles que j'ai connues avec mes collègues de l'hôpital psychiatrique départemental du Lot-et-Garonne. Alors ce sera non ! Au Rassemblement national, nous voulons que ceux qui commencent plus tôt partent plus tôt !