Ceux qui sont actuellement en poste n'ont même pas besoin de s'adapter, puisqu'ils gardent leur statut : il n'y a donc aucune rupture d'un pacte social quelconque. Les nouveaux entrants adhèrent au régime général et sont traités comme tout le monde ; dans ce cadre, ils bénéficient d'une grande solidarité.
Permettez-moi de remarquer que vous allez à l'encontre de l'idée de justice et d'équité. En effet, à qualifications équivalentes, les salariés qui relèvent des régimes spéciaux sont généralement mieux payés et ont des pensions supérieures à la moyenne. Ils vivent à la retraite cinq à sept ans de plus que les autres, parfois même dix ans : c'est considérable. Comment peut-on défendre une telle situation ? Comment justifier, entre deux métiers, que des personnels sous statut bénéficient de cinq, six ou sept ans de retraite de plus que les personnels qui ne sont pas sous statut ? C'est inexplicable, d'autant que ceux qui travaillent le plus longtemps financent, en tant que contribuables, la retraite de ceux qui sont partis plus tôt. Enfin, le temps de travail moyen dans les métiers relevant des régimes spéciaux est souvent inférieur à celui qui a cours ailleurs. Il n'y a pas de raison de maintenir ces situations. Je peine à comprendre votre position, à moins qu'elle ne cache un certain clientélisme politique.