Celle qui, espérez-vous, vous sauvera de la rue. Dans cet article 1er , à quoi vous attaquez-vous ? Au régime dit spécial des salariés de la Banque de France. Avant d'en venir au fond de cet amendement, parlons de la méthode que vous avez employée : c'est par la presse que les organisations syndicales ont appris l'existence de votre projet ! Pas terrible comme procédé pour un gouvernement qui prône le dialogue social.
Le premier problème avec cette casse, c'est que vous remettez en cause la parole de l'État. Si les agents de la Banque de France ont accepté l'alignement de leur régime sur celui de la fonction publique, c'est en contrepartie, depuis 2005, d'une modération salariale. Et voilà que vous voulez le supprimer.
Il faut rappeler aussi que le départ à 57 ans ne concerne que soixante-treize agents. Pour les autres, l'âge moyen se situe à 62 ans. Pourquoi vous mettre à dos les agents d'une institution qui a déjà subi une diminution de 25 % de ses effectifs ? Est-il bien raisonnable de s'attaquer à leur régime de retraite ? Nous savons l'importance que revêt la Banque de France. En temps de guerre, en temps de crise, la question de savoir qui bat la monnaie est décisive.
En réalité, nous ne devrions pas être étonnés par votre projet car vous êtes au service non pas de la Banque de France et des services publics mais des banques privées comme Rothschild ou de groupes comme AXA. Cette réforme n'a d'autre but que de favoriser la retraite par capitalisation.