L'article 1er cumule les incohérences.
D'abord, il prétend faire des économies alors qu'il va en réalité coûter très cher à nos finances publiques, le financement de l'extinction des régimes spéciaux n'étant pas prévu par le projet de loi.
Ensuite, le Gouvernement qui se faisait fort de défendre le dialogue social au sein de l'entreprise, laquelle résoudrait mieux les problèmes que la loi elle-même, remet en cause un système qui résultait précisément du dialogue social. Les régimes spéciaux sont des conquêtes sociales des travailleurs, qui ont su faire reconnaître la pénibilité de leur travail et obtenu de justes compensations. En les supprimant, nous nous exposons à la même pénurie de personnel et aux mêmes difficultés de recrutement que les services publics aujourd'hui. Je pense aux conducteurs de la RATP, aux cheminots, aux agents des industries électriques et gazières, des centrales nucléaires et des barrages hydroélectriques.