Notre collègue Viry l'a dit, oui, les régimes spéciaux ont eu une légitimité historique, mais celle-ci me semble largement remise en question par les Français, au nom du principe d'universalité. C'est pourquoi j'estime qu'il nous faut avancer vers leur suppression.
Le pas qui est proposé consiste en la clause du grand-père, qui respecte la promesse faite lors de l'embauche des salariés actuels, laquelle comprenait certains engagements en matière de protection sociale, s'agissant notamment de la vieillesse. Ainsi, seules les nouvelles recrues seront intégrées au régime général.
C'est donc bien au nom de l'universalité que nous agissons, sachant que notre société a aussi connu des évolutions. Alors que les carrières étaient souvent linéaires, celles-ci sont désormais nettement plus diversifiées, rendant les régimes spéciaux moins compatibles avec le système par répartition. Enfin, cela a été dit mais je me permets d'insister, le fait est que la puissance publique doit fournir des financements importants pour équilibrer les régimes spéciaux qui, en raison de leur démographie, ne le sont plus.