Comme vous l'avez souligné, madame la députée, c'est en effet un drame épouvantable : près de 6 000 morts et de nombreux disparus, sans parler des destructions d'infrastructures et de bâtiments. À la demande du Président de la République, le Gouvernement s'est immédiatement mobilisé et, à l'initiative de la ministre des affaires étrangères – qui vous prie de l'excuser de ne pouvoir être ici aujourd'hui – et du ministre de l'intérieur, une équipe du centre de crise et de soutien et deux équipes de la sécurité civile sont arrivées sur place et se sont mis immédiatement à la recherche de survivants. Ainsi, 140 Français sont aujourd'hui à pied d'œuvre pour porter les premiers secours. En fonction des demandes que formuleront les autorités turques, la France est évidemment prête à fournir encore plus d'assistance aux populations sinistrées, notamment en ce qui concerne l'aide médicale d'urgence. L'Europe dans son ensemble est également sur place au travers du mécanisme de protection civile européen, qui fournit plus de 1 200 secouristes provenant de vingt pays, ainsi que 70 chiens de sauvetage.
Quant à la Syrie, nous agissons pour venir en aide aux populations locales, mais c'est difficile dans le contexte politique actuel puisque, vous le savez, le régime a déclenché une guerre civile qui dure depuis plus de dix ans. C'est donc avec les ONG et avec les Nations unies que nous travaillons en priorité, même s'il est vrai que cela rend l'acheminement de l'aide beaucoup plus compliqué.
En tout état de cause, le gouvernement français est évidemment prêt, qu'il s'agisse de la Turquie ou de la Syrie, à renforcer l'assistance de notre pays en lien avec l'Europe.