Je veux tout d'abord insister sur le fait que vous avez pris acte – et je vous en remercie – de plusieurs annonces faites par Mme la Première ministre à la suite de demandes émises par votre groupe mais aussi, car je ne veux oublier personne, par des groupes et par des parlementaires de la majorité. Cela dit, lorsque les choses vont dans le bon sens, peu importe qui en est à l'origine, l'essentiel est qu'elles avancent. Comme on dit parfois, lorsque le bébé est beau, il a plusieurs pères. En l'occurrence, il faut peut-être s'en féliciter si cela permet d'améliorer la loi.
Vous avez évoqué la question des carrières longues en précisant – et je vous en remercie – que la Première ministre avait répondu à une attente en permettant à celles et ceux qui commencent à travailler avant 21 ans de bénéficier d'un départ anticipé d'un an, à condition, bien sûr, d'avoir cotisé cinq trimestres, comme le prévoient l'ensemble des dispositifs dits carrières longues. L'idée est, comme toujours, de rapprocher la durée de cotisation requise pour ceux qui commencent à travailler tôt de celle requise pour ceux qui commencent plus tard.
Je l'ai dit tout à l'heure dans ma réponse à une autre question : avant 2003, l'écart entre ces durées de cotisation pouvait atteindre huit à neuf ans. Il faut souligner que, réforme après réforme, l'écart entre la durée d'affiliation au régime, dite DAR, soit la durée minimale exigée, pour ceux qui commencent à travailler tard, et la durée effective pour ceux qui commencent à travailler tôt, n'a cessé de se réduire. C'est la preuve d'une marche vers l'égalité. Cela a été construit au fil des réformes.
Lorsque le dispositif dit carrières longues a été créé en 2003,…