Monsieur le ministre de l'intérieur et des outre-mer, vous avez déclaré jeudi : « C'est la République française qui a aboli l'esclavage […]. On demande donc [aux territoires ultramarins] d'aimer la République. […] Il y a aux Antilles, en Guyane, un sentiment identitaire, de réaction, qui mérite d'être entendu mais pas comme la Nouvelle-Calédonie, parce que ce n'est pas la même histoire. »
Vous avez ensuite eu la bienveillance d'affirmer que les élus locaux d'outre-mer n'exercent pas toujours les compétences qu'on leur a données et qu'il faut avoir la franchise de le dire aux ultramarins. Sachez qu'ils ont parfaitement entendu vos accusations. Il aurait été difficile d'aller plus loin dans l'offense et dans l'indécence.