Monsieur le ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées, je souhaite vous interroger sur l'effort entrepris par la nation pour revaloriser le secteur médico-social – qui a été en première ligne durant la pandémie – et sur certains angles morts qui demeurent. Je pense à ceux que l'on appelle « les oubliés du Ségur », ces professionnels des services logistiques, techniques ou administratifs, qui représentent un maillon essentiel du service médico-social.
Notre reconnaissance doit s'adresser à toute la chaîne humaine, sans exception. Or, contrairement à leurs collègues soignants ou éducateurs, ces personnels demeurent exclus des primes décidées dans le cadre du Ségur de la santé. Les 183 euros net mensuels accordés en plus ne sont toujours pas pour eux. Cette situation est vécue comme une réelle injustice par ces femmes et ces hommes – agents d'entretien et de maintenance, secrétaires, agents d'accueil, comptables, agents des ressources humaines ou membres des équipes de cuisine.
Une partie des professionnels a bénéficié d'un rattrapage du Ségur, mais il s'agit uniquement de certaines catégories ayant un lien avec la santé et l'accompagnement direct : infirmiers, psychologues, moniteurs d'atelier…
Toutes les professions utiles au fonctionnement des établissements et des services de santé sont garantes de la bonne prise en charge des patients et des usagers au sein de ces institutions. Continuer à exclure une partie du secteur médico-social revient à instaurer un système à deux vitesses. C'est d'autant plus incompréhensible que ce personnel éducatif et d'accompagnement est financé par l'assurance maladie, les conseils départementaux et l'État via les ARS – agences régionales de santé.
Comment le Gouvernement compte-t-il faire aux différents échelons, y compris territorial, pour enfin mettre ces professionnels sur un pied d'égalité et leur accorder la reconnaissance unanime qu'ils méritent tous ?