Intervention de Jean-François Carenco

Séance en hémicycle du mardi 7 février 2023 à 9h00
Questions orales sans débat — Contrats parcours emploi compétences à la réunion

Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des outre-mer :

Madame la députée, permettez-moi en retour de faire la publicité des mesures prises par le Gouvernement : pour les entreprises ultramarines, qui bénéficient de tarifs réglementés de vente, de même que pour les clients domestiques et les très petites entreprises (TPE) ou petites et moyennes entreprises (PME), l'augmentation du prix de l'électricité est désormais limitée à 15 %. Cela vaudra également pour les collectivités locales, qui avaient souvent prévu davantage dans leur budget, pour les services publics et pour les grosses entreprises. En outre, afin de tenir compte de l'état réel de l'emploi, le Gouvernement a décidé de ne pas appliquer outre-mer la réforme de l'assurance chômage. Il existe donc un effort considérable en faveur de ces territoires, et c'est la création de valeur que nous recherchons ensemble. Je pourrais citer quelques dossiers : le projet de studio de télévision que j'ai reçu et auquel je travaille, Run Market, où tout s'est passé sans un seul licenciement, Air austral, où nous sommes parvenus à ce que l'entreprise survive. Je le répète, les efforts du Gouvernement en matière de création de valeur à La Réunion sont considérables.

S'agissant des PEC, une différenciation a été opérée en 2022, et le sera encore en 2023, à La Réunion en particulier. En 2022, plus de 19 000 PEC – l'acronyme sonne mal, mais c'est ainsi –, soit près de 25 % de l'enveloppe nationale, ont été prescrits outre-mer, et leur programmation pour 2023 répond à la même estimation des besoins. Il est vrai que la fin de l'année 2022 a été marquée par une surconsommation dont je ne sais trop quelles étaient les causes, assumée par l'État, mais dont la programmation ne tiendra pas compte ; reste que cette programmation, encore une fois, reprend pour l'outre-mer les chiffres de 2022, alors qu'elle prévoit partout ailleurs en France une diminution du nombre d'emplois aidés et donc des crédits inscrits dans les lois de finances. Déduction faite de la surconsommation qui portait leur part, comme je l'ai dit, à 25 %, les territoires ultramarins représentent 18 % de l'enveloppe nationale consacrée aux emplois aidés, ce qui correspond encore à un effort important. Néanmoins, je ne me satisfais pas de cette solution, le vrai sujet résidant dans notre capacité à faire régresser ces contrats par la création d'emplois véritables – j'ai évoqué à ce propos des dossiers qui nous préoccupent tous deux. Je me rendrai d'ailleurs la semaine prochaine, si ma mémoire est bonne, quatre jours à La Réunion, afin d'y travailler avec l'ensemble des élus.

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