Ma question s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse ; elle concerne le nombre insuffisant de postes au certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (Capes) numérique et sciences informatiques (NSI).
La réforme du baccalauréat général et technologique, conduite en 2019 par le précédent ministre de l'éducation nationale, M. Jean-Michel Blanquer, a permis la création de nouveaux enseignements de spécialités, au nombre desquelles NSI. Cet enseignement permet aux élèves d'acquérir les fondements de l'informatique, afin de les préparer à poursuivre leurs études tout en les formant à la démarche scientifique et en développant leur appétence pour les activités de recherche. Elle répond aussi aux besoins urgents des entreprises concernant les métiers de l'informatique.
En 2020, seuls trente postes ont été ouverts au Capes NSI ; ce chiffre a doublé l'année suivante, passant à soixante postes en 2021, ce qui laissait augurer d'une croissance régulière et raisonnable. Toutefois, en 2022, le nombre de postes est retombé à cinquante. Ces résultats vont à l'encontre des besoins des lycées, estimés à environ 2 500 postes ; à ce rythme, il faudrait quasiment cinquante ans pour recruter suffisamment de professeurs.
Parallèlement, tous les postes ouverts au Capes de mathématiques ne sont pas pourvus, faute de candidats : en 2022, 979 candidats se sont présentés aux épreuves, pour 1 035 places disponibles. Or dans de nombreux lycées, ces mêmes professeurs de mathématiques dispensent les enseignements de sciences numériques et technologie (SNT) et de NSI. Ainsi, en augmentant le nombre de places au Capes NSI, le besoin de professeurs de mathématiques diminuerait puisqu'ils se consacreraient pleinement à leur discipline. Une augmentation du nombre de places au Capes NSI est-elle envisageable, compte tenu des évolutions des besoins dans les métiers du numérique pour les décennies à venir ? Quelles sont les propositions du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse ?