Vous avez fait le choix de faire payer votre gestion calamiteuse aux Français : à tous ceux qui, usés, attendent impatiemment d'avoir leurs trimestres ou d'atteindre l'âge de départ légal pour ouvrir une nouvelle page de leur vie. Pourquoi un tel coût social dans le seul but d'obtenir des avantages budgétaires réels bien faibles, si l'on considère l'impact négatif de la réforme sur le régime chômage ou invalidité, ou encore sur le RSA ? Pourquoi, alors que tant d'économies peuvent être faites ailleurs ?
Celles-ci peuvent être faites en luttant contre les fraudes fiscales et sociales, en sortant d'un marché européen de l'énergie qui nous oblige à dépenser en deux ans 100 milliards pour le bouclier tarifaire, en réduisant les coûts de l'immigration ou en simplifiant notre système administratif. Elles peuvent également être faites sur le régime des retraites lui-même, en contrôlant davantage les 6,5 milliards d'euros de prestations versées à l'étranger et en soumettant certains versements à des conditions non plus simplement de résidence mais aussi de cotisation. Elles peuvent aussi s'accompagner de nouvelles recettes grâce au retour à l'emploi, aidé par la formation, la création d'emplois qualifiés et, à moyen terme, la relance de la natalité.
L'article liminaire l'illustre : vous voulez faire supporter aux Français une double peine, d'une part votre mauvaise gestion, d'autre part vos mauvais choix. Nous voterons sa suppression.