Rappelons que les mesures de départ anticipé sont en fait des cache-misère : si elles existent, c'est simplement pour compenser l'injustice qui découle du recul de l'âge légal de départ à la retraite. En réalité, vous repoussez d'au moins deux ans le départ de ceux qui ont commencé tôt et de ceux qui sont exposés à la pénibilité : au mieux, vous ne changez rien par rapport à leur situation actuelle, au pire, vous l'aggravez ! Plus généralement, s'agissant de la pénibilité, votre approche n'est pas la bonne : constater a posteriori l'altération de la santé des salariés lors d'une visite médicale n'est ni réalisable, ni satisfaisant. La réalité, c'est que les caissières et les carreleurs, exposés à des postures pénibles, partiront à la retraite à 64 ans avec des troubles musculo-squelettiques plus importants. Réintégrons plutôt dans le texte les critères de pénibilité, que la majorité avait écartés.