Maintenant, on attend d'elle de la gratitude. Maintenant, c'est aux autres de prendre le relais, au plus jeunes, aux plus vifs, aux plus motivés.
Et puis, un jour, en allumant la radio, beaucoup de celles et ceux qui comptaient les mois ont entendu qu'en fait, ils devraient encore attendre. Ils devraient encore une fois voir leurs espoirs s'évanouir et l'horizon s'éloigner, éprouver de nouveau ce sentiment d'absurdité. Celles et ceux qui ne sont ni en emploi ni à la retraite, dont la proportion s'élève à 40 % autour de la soixantaine, ont appris avec horreur qu'ils devront faire encore pendant plusieurs mois avec le RSA avant de pouvoir débloquer leurs droits à la retraite. L'information suivante à la radio portrait sur la météo qui atteignait de nouveau des records quelque part dans le monde : - 50 degrés au Canada, de gigantesques incendies au Chili, des tempêtes chaotiques en Californie.
Au nom de quoi ? Au nom de quoi force-t-on les gens à travailler toujours plus ?