–, en contestant un résultat démocratiquement acquis. Rien ne pourrait venir contester un tel vote ! Mieux, cette possibilité prévue par nos textes, si elle était offerte aux Français, serait évidemment toujours plus acceptable que l'utilisation du piteux article 47-1 de la Constitution, qui ajoute à la brutalité d'un passage en force le coup de sifflet du censeur – comme si notre pays avait besoin de cela !
Vous le savez et Marc Aurèle l'écrivait, « les conséquences de la colère sont beaucoup plus graves que ses causes ». Et en privant la représentation nationale d'un vote, en privant les Français d'un référendum, en contournant plus qu'en convainquant, vous prenez le risque d'ouvrir la boîte de Pandore.
En vous emparant de cette motion référendaire, chers collègues, vous n'exprimerez pas autre chose que votre volonté de donner la parole au peuple. En la votant, vous ne validerez aucun autre projet, aucun autre argument, aucune autre philosophie : vous ne ferez que désigner les Français comme gagnants et votre vote ne pourra signifier autre chose que votre volonté d'un débat qui soit tranché par le pays. Si vous votez cette motion, vous ne vous situerez ni dans une majorité, ni dans une opposition, ni dans une alliance, ni dans une défiance à qui que ce soit.
Je vous le dis, chers collègues de droite, je vous le dis, chers collègues du centre, et je vous le dis, chers fantômes de gauche ,…