Il est urgent d'entendre raison. Aucun gouvernement ne peut refuser d'entendre un fait aussi majoritaire ni prétendre imposer au peuple une loi dont il ne veut pas : cela s'appelle la démocratie, et ce n'est pas faire preuve de faiblesse que de la respecter. Au lieu de cela, vous tentez d'imposer votre loi par un procédé bête et méchant – pour reprendre les propos mal ciblés du ministre délégué Olivier Véran –, à savoir un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale dont chacun sait qu'il n'est pas une voie parlementaire prévue à cet effet, à tel point que vous risquez l'anticonstitutionnalité.