Je vous adresse à mon tour mes vœux de bienvenue au sein de cette belle commission des lois, où nous pourrons partager avec vous les préoccupations de nos compatriotes, y compris ceux d'outre-mer.
Je m'interroge sur la finalité de l'article 2 de votre projet de loi. Contrairement à ce que vous avez pu dire, ce que nous ressentons, en tout cas à Mayotte, c'est une stigmatisation des populations et des territoires ultramarins ; c'est que, vu de métropole, ce sont les ultramarins qui importent l'épidémie. Nous ne partageons évidemment pas ce point de vue.
Vous avez rappelé que, depuis le début de l'épidémie en 2020, des progrès fantastiques ont été faits dans le domaine médical, avec l'arrivée des vaccins. Pour ma part, j'ai déjà reçu trois injections et si vous me demandiez d'en recevoir cinq, je le ferais volontiers. Mais ce que je ne peux pas supporter, c'est que l'on me contrôle à la fois à l'aéroport de Dzaoudzi et à Paris, comme si je venais de l'étranger, alors que je suis Français et que je passe d'un territoire français à un autre, et que l'on me demande encore de produire un test quand je repars. Quand mon collègue Philippe Gosselin vient à Paris ou repart dans sa circonscription, on ne lui demande pas tout cela. Ce traitement inégalitaire, pour ne pas dire discriminatoire, est insupportable.
Je vous demande donc de revoir votre texte afin qu'aucun de nos compatriotes ne soit soumis à ce système sous prétexte qu'il ne vit pas sous la même latitude. La différenciation est une chose, mais il est essentiel que tout le monde soit traité sur un pied d'égalité. Nous manquons de moyens matériels et humains, et on ne nous parle de différenciation que pour éviter de mettre en cause l'État. La discrimination des territoires ultramarins est insupportable !