Rude journée pour vous, monsieur le ministre du travail. Si l'on regarde la situation un peu froidement, avec du recul, vous êtes en fâcheuse posture.
Vous avez essayé d'imposer une réforme qui n'a pas de majorité, l'ensemble des organisations syndicales appelle à manifester et le pays est dans la rue de manière encore plus forte aujourd'hui. Il faut mesurer l'ampleur de la colère. Même dans votre majorité et sur les bancs de la droite, le doute s'est installé. Vous avez pourtant déployé une énergie considérable à essayer de convaincre, de discréditer ou de décourager.
Et maintenant, il faut écrire le scénario du retrait, de l'abandon de cette réforme manifestement illégitime. C'est le plus sage. C'est ce qui vous honorerait le plus. Tout le monde louerait votre esprit de lucidité et de responsabilité.