Je tenais à saluer tout d'abord le courage des Ukrainiens, hommes et femmes, qui vivent désormais depuis un an sous une menace constante : ils ont montré au monde entier ce que signifie l'engagement d'un peuple résolu à défendre son territoire. Depuis février dernier, la Russie a fait le choix de la guerre, de l'escalade ; la France reste aux côtés du droit, en ce sens que, comme il est normal, elle prend toute sa part de l'aide fournie à un État voisin et ami en détresse. De manière régulière, appuyée, suivie, nous apportons ainsi à l'Ukraine un soutien diplomatique et matériel, et nous affirmons notre sincère solidarité avec le peuple ukrainien. Cette aide n'est pas uniquement nationale, du ressort de l'État : elle provient de toutes les strates territoriales – communes, départements, régions, comme le Grand Est en offre un parfait exemple.
En plus de la diplomatie, de l'humanitaire, de l'armement, nombreux sont les domaines dans lesquels notre pays dispose d'une réelle expertise. Nous comptons beaucoup d'entreprises dont les compétences peuvent et doivent être mises au service de cette cause ; il convient de mobiliser ces acteurs économiques au service de la population ukrainienne afin de bâtir la paix qui succédera à la guerre et que nous appelons de nos vœux. Dès à présent, il faut identifier les besoins, déterminer les secteurs prioritaires, reconstruire les infrastructures civiles détruites, qu'il s'agisse d'accès à l'énergie, à l'eau, aux produits agroalimentaires, à la santé, à l'éducation, aux transports.
Madame la Première ministre, ma question sera simple : comment la France se positionne-t-elle, y compris en se coordonnant avec les autres États membres de l'Union européenne, en vue de prendre part à moyen et long terme à l'effort de reconstruction de l'Ukraine ?