Je me réjouis de constater que des autorités de contrôle, telles que l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse – Arcep – et l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique – Arcom –, seront habilitées à rechercher et à constater les infractions aux obligations en matière d'accessibilité, afin d'inciter le secteur privé à remédier au défaut d'accessibilité numérique pour les personnes en situation de handicap, notamment visuel. Selon l'association Valentin Haüy – AVH –, moins de 10 % des sites internet sont accessibles aux personnes aveugles et non-voyantes. Dois-je vous rappeler que près de 2 millions de personnes sont atteintes d'un trouble visuel en France et que 210 000 personnes aveugles comptent sur nous pour les défendre ?
Ce constat démographique me fait penser que, depuis plus de dix ans, le secteur public n'est soumis au contrôle d'aucune commission en la matière et que les services publics sont inaccessibles à plus de 40 % des aveugles et des non-voyants. Or l'État et les services publics doivent être accessibles à tous. Cette avancée du droit à l'accessibilité numérique en faveur des personnes aveugles et malvoyantes doit être soutenue par la direction interministérielle du numérique. Ne passons pas à côté de cette occasion en or de rendre le numérique accessible à tous.