Le Conseil constitutionnel, juge et garant de la sincérité de nos élections, a constaté des dysfonctionnements dans l'envoi de SMS permettant aux électeurs d'Algérie de voter en ligne : « Alors même que cette circonstance n'est imputable ni au candidat élu ni aux autres candidats, il y a lieu d'annuler les opérations électorales contestées. »
L'organisation du vote des Français à l'étranger est de la responsabilité du ministère des affaires étrangères, et l'annulation prononcée par le Conseil constitutionnel est son échec ! Pourtant, tout au long de l'année 2022, vos services n'ont cessé d'envoyer à nos compatriotes des messages faisant l'éloge de l'organisation de ce vote électronique. Comment, dès lors, convaincre les électeurs concernés que cette procédure est fiable ? Qu'allez-vous faire pour garantir le droit de vote effectif de nos compatriotes établis au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, lors de la prochaine élection partielle, qui aura bientôt lieu ?
Il reste le vote à l'urne, me direz-vous. Mais les bureaux de vote sont trop peu nombreux, et trop éloignés. Allez-vous enfin en proposer un nombre suffisant ou, au moins, maintenir ceux qui avaient été ouverts en 2022 ? Je rappelle qu'en 2017, le Gouvernement avait renoncé à organiser un vote électronique, empêchant de nombreux compatriotes, éloignés des bureaux, de voter : les chiffres de la participation, cette année-là, furent tragiques.
Ma question est donc simple : allez-vous enfin essayer de vous donner les moyens de lutter contre l'abstention des Français habitant hors de France ?