Monsieur Lombard, vous êtes au fond devenu, pendant votre premier mandat, le directeur général d'un conglomérat. De quoi ne s'occupe pas la Caisse des dépôts ? Vous êtes postier, livreur de colis, investisseur dans le logement ou le tourisme blanc...
Mais l'histoire économique montre que les conglomérats ne fonctionnent pas. On ne peut pas tout faire bien. Ne faudrait-il pas recentrer l'activité de la Caisse des dépôts sur certaines missions essentielles ? Vous avez quatre banques, ou simili-banques, dans votre groupe ! Vous avez dit que vous essayiez de les spécialiser : certes, mais elles restent néanmoins concurrentes dans certains domaines, ou au moins travaillent sur les mêmes dossiers.
Il en va de même pour les assurances ou pour La Poste. Vous qui êtes l'actionnaire de référence de La Poste, trouvez-vous de bonne gestion de financer le déficit de l'activité postale par les excédents de la banque ou, surtout, par ceux de la branche colis, très prospère ? C'est l'inverse de ce qu'on fait normalement dans un groupe bien géré.
Et puis, quid de la rémunération de l'épargne ? Puisque son taux réel est devenu largement négatif depuis la reprise de l'inflation, ne faudrait-il pas créer des produits qui assurent le maintien du pouvoir d'achat de la seule épargne populaire – étant bien entendu que le livret A n'est plus, pour l'essentiel, une épargne populaire ?
Question subsidiaire : puisque vous gérez le CPF, quelle mesure allez-vous prendre pour lutter contre la fraude ?
J'ajoute, monsieur le directeur général, que vous n'avez pas à vous inquiéter quant au soutien de notre groupe vous concernant.