On a tout mis en place pour que des mines rouvrent, mais la question qui se posait, jusque très récemment, était celle de la volonté industrielle, c'est-à-dire que l'industrie en aval n'était pas forcément intéressée par l'achat de produits de première transformation au coût qu'on pouvait lui proposer. L'activité minière n'était pas nécessairement rentable sur notre territoire au cours des cinquante dernières années.
Néanmoins, nous avons tout fait pour ne pas perdre l'activité existante et pour garder la connaissance des gisements. Nous travaillons depuis des années avec le BRGM, nous avons réformé le code minier, et l'Ofremi vient de naître. Nous sommes prêts et la rentabilité est de nouveau là.
Comme on a ouvert très peu de mines au XXe siècle, il y a aussi une question sociétale qui se pose. Je pousse pour qu'on mène une action pédagogique auprès des Français, des citoyens, afin d'expliquer ce qu'est une mine et le fait que, derrière la réindustrialisation, se trouve l'activité minière. Je considérais, comme je vous l'ai dit, qu'il était important que les mines soient sur « la photo de la France industrielle de 2030 ».