Oui. Deux éléments jouent : d'une part, la nature de la condamnation, de laquelle on peut déduire ou non l'appartenance à un mouvement terroriste ou criminel ; d'autre part, l'impact des faits sur l'opinion publique, le traumatisme. L'affaire dont nous parlons a été extrêmement médiatisée, et très fortement ressentie. C'est un élément qui peut jouer dans cette application.
À ma connaissance, Yvan Colonna n'a jamais cherché à s'évader. Il n'a jamais fait preuve de violence, ni commis d'actes de mutinerie. Il ne remplissait pas ces critères, mais il en existe d'autres. Il n'était pas dans une situation atypique par rapport à d'autres détenus, condamnés à un même type de peine pour d'autres faits. Pour les aménagements de peine, il faut parfois qu'il se passe quelque temps, dans la pratique administrative et judiciaire, après la fin d'une période de sûreté.