Vous avez raison sur l'utilité raisonnée du dispositif de vidéosurveillance. À la suite du rapport d'inspection, dont une recommandation portait sur la vidéosurveillance, la première étape a consisté à faire le point sur le dispositif actuel et à vérifier si ce qui était préconisé, avec une obligation de résultats, me paraissait faisable ou non.
La vidéosurveillance en milieu pénitentiaire pour surveiller tous les détenus et intervenir en temps réel sur tous les incidents n'est pas possible. Cela peut être démontré. En revanche, il existe des marges de progrès et des perspectives. En décembre dernier, j'ai publié une note à l'attention des directeurs interrégionaux – donc des chefs d'établissement et des directeurs de SPIP – et qui comporte un volant sur la formation. Quand on installe un matériel, on doit s'assurer qu'il est opérationnel, l'entretenir, et former les utilisateurs. Cela devrait être le cas sans que l'on ait à passer de consignes. J'ai indiqué que les budgets seraient débloqués. J'ai connu des périodes où le budget pouvait être un problème. Ce n'est plus le cas, et je remercie la représentation nationale qui vote les projets de loi de finances, ainsi que le gouvernement et le garde des sceaux. Il n'y a aucun problème budgétaire à cet égard. Nous sommes passés d'un budget de maintenance des établissements existants de 60 millions d'euros il y a cinq ans à 130 millions d'euros. Si nous devons passer de 4 000 à 6 000 ou 8 000 euros à Arles, nous le ferons.