J'ai été interrogé sur les compétences professionnelles de Mme Puglierini. Je réponds à cette question sur la base des appréciations livrées sur sa façon de servir dans les trois établissements qu'elle a dirigés à Arles – pas plus, pas moins. Je n'ai pas l'intention de faire du corporatisme, notamment face à des faits aussi graves. J'ai parlé comme vous d'erreurs d'appréciation pouvant se traduire par des faits extrêmement graves. Je ne nie pas les conclusions de l'inspection. Quand je dis que toutes les conclusions et recommandations de cette dernière ont été mises en œuvre, je parle aussi de la partie disciplinaire.
D'autre part, j'ai écrit à vingt-cinq de mes collègues pour leur indiquer que leur mandat avait atteint six ans. Mme Puglierini en faisait partie. Ce n'est pas du jour au lendemain que l'on fait partir quelqu'un. Parce qu'elle avait atteint les limites de la durée d'affectation, j'ai fait en sorte d'appliquer cette règle de droit.
Je ne relativise pas le comportement de Franck Elong Abé. Son comportement s'est amélioré à Arles, mais il restait un détenu considéré comme radicalisé, sa radicalisation procédant même de la nature des faits judiciaires. Je dis simplement qu'à aucun moment un signal d'alerte n'a été émis à propos de ce détenu. Ce qui était jugé préoccupant, début 2022, c'était la libération prochaine de Franck Elong Abé, prévue pour fin 2023. La demande d'évaluation en QER datant de cette période était plutôt vue comme une évaluation avant sa sortie. En 2021, vous avez voté la mesure judiciaire de prévention de la récidive terroriste et de réinsertion. Dans ce cadre, l'autorité judiciaire peut demander une évaluation en vue d'imposer un suivi particulier à ces détenus. Plusieurs réunions ont eu lieu, mais le cas de Franck Elong Abé n'a pas été évoqué.