Rattachée à la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, la francophonie figure dans votre portefeuille. Cette compétence ne constitue cependant pas une simple ligne supplémentaire dans vos attributions : elle concerne tous les locuteurs français. Elle consiste également à entretenir et à valoriser notre langue millénaire en constante évolution. Malheureusement, la langue de Molière est en perte de vitesse et elle se trouvera peut-être bientôt en dérapage incontrôlé.
Que ce soit sur notre continent ou en Afrique – qui compte la moitié des francophones de la planète –, on constate que le rejet de notre pays et de nos forces armées s'accompagne de celui de notre langue. Le président Bourlanges a évoqué ce problème au début de notre réunion en parlant du Togo et du Gabon, et on peut ajouter l'exemple du Burkina Faso. Devons-nous craindre une aggravation de l'effacement du français au profit de l'anglais, du mandarin ou de l'arabe ?
Quelles dispositions urgentes et concrètes comptez-vous prendre, au-delà de ce que vous avez déjà indiqué, pour contribuer au maintien et au développement de la francophonie dans le monde et pour lutter contre l'appauvrissement et l'hybridation de notre langue dans notre pays ?