L'usage d'anglicismes se développe dans le langage courant des Français – que l'on songe à la publicité – comme dans les discours politiques. Chaque année, des mots tirés de l'anglais alourdissent notre vocabulaire. En 2014, 14 % des nouvelles entrées dans le dictionnaire étaient des anglicismes, cette proportion ayant atteint 22 % en 2022. Les circulaires ministérielles acceptent davantage les anglicismes que l'Office québécois de la langue française ; les Québécois défendent d'ailleurs plus la francophonie que nous. Si encore ce mouvement conduisait à ce que la majorité des Français maîtrisent la langue de Shakespeare, on y trouverait une consolation, mais notre pays se classait, l'année dernière, à la trente-sixième place sur quatre-vingt-huit pays dans ce domaine – et ce classement me paraît fort indulgent à notre égard. Quelle est votre position sur les anglicismes ?