Le français reste une grande langue dans le monde. Le président de la République et nous, membres du Gouvernement, parlons tous français. Lier le recul du français à la primauté de l'anglais, langue au cœur des échanges internationaux, est une mauvaise façon de poser le problème. Je vous le dis alors que je parle anglais, italien et grec. Quand j'étais députée européenne, je m'exprimais toujours en français, mais vous savez très bien que les instances internationales manquent d'interprètes. Quand je m'exprime en anglais, c'est qu'il n'y a pas d'interprète pour traduire mon français : par respect pour mes interlocuteurs, je dois me faire comprendre.