Il ressort de nos échanges que nous sommes à une période charnière de la politique française d'aide au développement. Une réunion du CICID doit se tenir au cours du deuxième trimestre de 2023, afin de définir les nouvelles orientations de l'APD.
Vous avez longuement évoqué notre politique en Afrique. Dans un contexte d'aggravation des crises climatiques et politiques, ainsi que des tensions énergétiques et de l'insécurité alimentaire, la France a tout intérêt à poursuivre et même à accroître l'APD dans de nouvelles zones géographiques. Je pense à l'Amérique latine où, depuis 2009, l'AFD mène de nombreux projets avec succès, avec 11 milliards d'euros engagés. Pourtant, la France reste timide voire absente dans de nombreux pays de ma circonscription, notamment en Amérique centrale.
Dans la perspective de sa présidence du Conseil de l'Union européenne à partir de juillet prochain, l'Espagne a indiqué qu'elle voulait renforcer l'aide au développement en Amérique latine. Dans le même temps, le Joint European Financiers for International Cooperation (JEFIC) entend accroître ses investissements, tandis que l'Agence espagnole pour la coopération internationale et le développement (AECID) et l'AFD cherchent à mener des actions communes.
Quelle est la stratégie de la France en matière d'aide au développement en Amérique centrale et dans les Caraïbes, en particulier dans le contexte de la future présidence espagnole du Conseil de l'Union européenne ?