Je suis très heureuse de voir un tel intérêt pour la francophonie, qui suscite de nombreuses questions. Je constate que le président de la République et le Parlement ont les mêmes priorités. Il faut poursuivre notre action dans l'enseignement scolaire et universitaire, dans la recherche, sur internet, dans les entreprises et le monde économique ainsi que dans le domaine artistique et culturel.
Vous avez donné un bon exemple avec la cohabitation des langues locales et du français en RDC. Pour développer le français, il faut privilégier le bilinguisme et le respect des langues locales. C'est ce que font les pays anglophones, y compris pour supplanter le français dans certains pays.
Nous allons mettre en place une feuille de route pluriannuelle pour la francophonie, qui comprendra des objectifs précis et concernera notre action dans l'ensemble des structures francophones multilatérales.
En 2022, la coopération française internationale a permis de former 52 000 enseignants en français et la demande est encore plus forte dans ce domaine.
Nous pouvons donc encore nous améliorer mais il faut abandonner l'idée ancienne et encore trop souvent répandue selon laquelle un pays francophone est un pays dont la première langue est le français. Je le sais aussi par expérience personnelle, n'étant pas française de naissance : la Grèce est ainsi membre de l'OIF et le français y est enseigné dans les écoles.