C'est exactement le diagnostic que j'ai fait à mon arrivée au ministère : la langue est synonyme d'influence. Au Parlement européen, j'ai observé la progression de l'anglais, qui entraîne une forme d'homogénéisation. Il revient à chacun de nous de promouvoir le français.
J'ai pu constater qu'il existait une envie pour le français et son enseignement en Afrique. C'est par exemple le cas en République démocratique du Congo (RDC), premier pays francophone en Afrique.
Le prochain sommet de la francophonie doit être l'occasion de moderniser l'OIF, afin de l'adapter aux enjeux du XXIème siècle et de tenir compte des critiques dont elle a pu faire l'objet dans le passé.
J'en viens à la question de la fracture numérique. J'ai rencontré des jeunes Africains qui ont créé des start-up pour développer des applications destinées à promouvoir la langue française. Voilà un exemple de ce que peut financer l'APD. Le secteur privé doit aussi se mobiliser pour soutenir ces initiatives.
Je vous sais attentif au changement climatique. Lors de la COP15 à Montréal, j'ai proposé aux représentants de quatre-vingt-huit États de signer une lettre commune pour demander que le français puisse être utilisé lors des négociations. Voilà le genre de batailles que l'on peut mener. Plus nous en gagnerons, plus nombreux seront les pays qui pratiqueront le français.