L'aide au développement, la francophonie et la coopération entre les peuples sont des sujets de premier plan pour le Rassemblement national. Comme vous le savez, notre présidente Marine Le Pen est en déplacement au Sénégal pour faire connaître notre position sur ces sujets. Afin de redynamiser le partenariat franco-africain, nous proposons de sortir des ornières du passé : non pas sur le thème de la repentance mais sur celui de l'ouverture, en donnant à l'Afrique un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Nous voulons également redorer le blason de la francophonie. En tant que membre du conseil d'administration de l'Institut français, je veux témoigner de la nécessité de recentrer cet établissement public sur l'apprentissage du français et de la culture française. N'en déplaise au président de la République, cette culture existe et nous tendons la main à ceux qui veulent la rejoindre.
Cette politique d'ouverture s'accompagnera d'une remise à plat de la doctrine de la dépense en matière d'APD. C'est non seulement la famine qu'il faut éradiquer, mais aussi et surtout l'opacité des mécanismes que votre Gouvernement alimente avec toujours plus d'argent public. Votre cheffe, Élisabeth Borne, a imposé au Parlement 1 milliard d'euros d'aides supplémentaires dans le dernier projet de loi de finances.
Nous demandons également une simplification des organismes et le retour à une aide strictement bilatérale. Nous refusons le multilatéralisme. Les Français ne veulent plus des organisations non gouvernementales (ONG) omnipotentes, qui interviennent à leur place. Au contraire, les politiques de développement bilatérales peuvent être évaluées précisément ; elles permettent de mieux cibler les besoins et aboutissent à des relations de confiance profitables pour la France. En matière d'aide au développement, il faut absolument tout refaire.