Je vous ai bien entendu, monsieur Bony, et c'est pourquoi j'insiste sur l'existence de disparités en fonction des territoires et des filières. Cette hausse du revenu disponible doit permettre de rémunérer l'agriculteur mais aussi d'alimenter sa capacité à investir.
Enfin, après de trop nombreuses années marquées par un sentiment d'oubli, nous avons remis la rémunération de notre agriculture au cœur de nos politiques publiques, et nous poursuivrons dans cette direction. Cela a permis d'ouvrir un nouveau dialogue avec les citoyens – et donc avec les consommateurs – sur la valeur réelle que nous donnons à l'alimentation et aux produits agricoles.
Mais ce n'est pas la seule réussite des lois Egalim. Dès 2022 et avant même sa pleine entrée en vigueur, Egalim 2 a fait preuve de son efficacité. La première réussite à mettre à son crédit et, au fond, à celui de mon prédécesseur, Julien Denormandie – que je tiens à saluer –, c'est d'avoir interrompu une dynamique négative de destruction de valeur pour les produits alimentaires. Cela a été constaté dès la fin du cycle des négociations commerciales annuelles qui s'est achevé le 1er mars 2022, et a bénéficié en premier lieu à nos agriculteurs, à la faveur de la sanctuarisation de la matière première agricole dans les négociations commerciales, en permettant pour la première fois de faire reculer ce qui avait été constaté depuis dix ans, c'est-à-dire une déflation des produits agricoles.