Cet amendement est pour moi l'occasion d'ajouter quelques mots à propos d'un enjeu qui nous semble important : la concentration. Un certain nombre d'exemples ont récemment montré comment des médias se comportaient au point de tenter d'interdire que certains propos soient tenus sur leur antenne parce qu'ils portaient atteinte à leur propriétaire – je ne vais pas vous faire un dessin, madame la ministre, mes chers collègues. Il est d'autant plus important de préciser explicitement qu'il convient de porter une attention toute particulière à cette forme de concentration. On voit bien que certaines puissances financières se font la guerre par médias interposés, ce qui n'est pas le moindre des problèmes.
Je tiens à pointer le fait que l'enjeu de la concentration rejoint celui de la protection culturelle parce que les médias ne sont pas seulement des contenants, mais aussi des contenus – bien trop souvent, hélas, de produits culturels plus que d'éléments de la culture. C'est un enjeu public digne de notre intérêt à tous que de libérer aussi cette production culturelle des pesanteurs de la finance. Cela suppose, madame la ministre, de donner à l'audiovisuel public les moyens de faire face à ces enjeux et de déployer lui-même une puissance de frappe pour que ses propres contenus soient à la hauteur de ce que nous sommes en droit d'en attendre en tant que citoyennes et citoyens.
Cela dit, je retire l'amendement. Celui de M. Echaniz ayant été adopté, je considère qu'il est satisfait.