Au lendemain d'un accord historique pour la protection de 30 % des surfaces maritimes et terrestres lors de la COP15, débattre de la préservation des fonds marins est parfaitement d'actualité. Ce postulat posé, proposez-vous la bonne façon de protéger nos océans ? Le groupe Les Républicains ne peut qu'être circonspect devant le principe de précaution XXL que vous souhaitez instaurer.
Revenons un instant sur le principe de précaution lui-même, car c'est de celui-ci qu'il s'agit dans cette résolution : dix-huit ans après son inscription dans la Constitution, c'est l'heure du bilan. La France a perdu toute initiative mondiale dans l'innovation et seul un tiers des jeunes Français croit désormais que la science apporte plus de progrès que de maux à l'humanité. Pourtant, lorsque nous avions besoin du principe de précaution pour protéger la santé des Français, il n'a pas été utilisé. Je pense évidemment à votre décision de fermer des réacteurs nucléaires au profit du recours au charbon et au gaz, alors que vous saviez que cela nuirait à la santé de dizaines de milliers de Français, chaque année, à cause des particules fines et du réchauffement climatique. Le principe de précaution doit donc être pris pour ce qu'il est : un outil sélectif au service de certains activismes. Au vu de votre bilan, vous nous permettrez donc, chers collègues écologistes, de faire preuve de prudence concernant votre proposition de résolution.
Vous auriez pu proposer l'opposition à l'exploitation minière maritime seulement dans les zones internationales, mais en proposant également son interdiction en France, alors que notre pays est connu, vous le savez, pour respecter les plus hauts standards de protection de l'environnement, vous révélez votre vrai objectif, la décroissance. Le sujet des fonds marins cache un vrai débat de société sur la place que nous voulons pour la France à l'avenir et sur les vecteurs de puissance qui seront pertinents au XXI