Xavier Breton :
Le groupe Les Républicains, lui, n'a pas été accusé d'avoir changé de position. Ni le rapporteur, ni les différents orateurs ne l'ont cité. Notre cohérence est ainsi implicitement saluée.
Au fond, le débat sur la proportionnelle intégrale est un débat sur la Ve République. Ce débat revient régulièrement, il évolue, mais la Ve République, elle, reste solide, au-delà des alternances, des cohabitations et, désormais, des majorités relatives. Finalement, les Français décident par eux-mêmes d'avoir une représentation plus fine et pluraliste que celle résultant normalement du scrutin majoritaire, sachant que les institutions permettent de continuer à gouverner.
Je le répète : la finalité d'un mode de scrutin n'est pas seulement la représentation de l'ensemble des Français, ce n'est pas sa vocation première. Selon notre conception, celle qui est aux fondements de la Ve République, il doit permettre de dégager une majorité pour gouverner. C'est le cas du scrutin majoritaire à deux tours, que rejettent justement ceux qui ont été, dès l'origine, opposés à la Ve République, tant à gauche qu'autour de Jean-Marie Le Pen et de ses héritiers.
Nous restons donc cohérents. Nos institutions demeurent solides face aux aléas politiques. Alors que notre société évolue, il est important que la Ve République et la Constitution constituent un point de repère pour nos concitoyens.