La mainmise de certains grands groupes privés comme Orpea sur ces établissements accentue les dérives, en faisant passer la rentabilité et le gain avant l'exigence d'accompagnement et de soin des plus vulnérables.
Quant au contrôle des établissements sociaux et médico-sociaux, il souffre également d'un manque de moyens criant. La mission de l'Igas chargée d'enquêter à la suite du scandale Orpea a indiqué qu'au sein des ARS, seulement 230 équivalents temps plein (ETP) étaient chargés de contrôler l'ensemble du champ sanitaire et médico-social. C'est bien évidemment dérisoire au regard des besoins, et c'est le résultat des choix budgétaires austéritaires faits par les gouvernements successifs.
Face à ces constats bien connus, notre rôle de parlementaires n'est pas de chercher à nous substituer aux services d'inspection et de contrôle des établissements médicaux et médico-sociaux en exerçant un droit de visite supplémentaire. Il est, bien différemment, de rappeler sans faillir à l'État sa responsabilité en la matière. Notre devoir de parlementaires est d'exiger du Gouvernement qu'il donne enfin au champ sanitaire et social les moyens humains et financiers dont il a besoin.
Pour ces différentes raisons, nous voterons contre ce texte.