Nous travaillons ensemble. Je sais donc ce que vous pensez et nos différences d'appréciation ne sont pas majeures, même si nous n'utilisons pas les mêmes mots. Pour créer de l'emploi, les entreprises doivent faire face à des problématiques de crédit, de coûts et de recettes.
S'agissant des recettes, je veille actuellement à ce que les entreprises soient payées dans des délais raisonnables, notamment pour les factures à la charge du secteur hospitalier et des communes. Même si c'est difficile, nous allons y arriver. Nous réfléchissons à un système d'affacturage à l'envers : l'entreprise qui aura facturé une collectivité locale ou une structure hospitalière pourra se faire payer par un organisme – un peu comme avec la loi Dailly –, ce qui constituera un bol d'air pour elle. En outre, le 1er février, nous devrions avoir une belle annonce concernant le coût de l'énergie. Ce sera le second bol d'air.
Enfin, sur le chômage, nous allons, là aussi, avoir une bonne nouvelle. Il ne faut pas qu'à la pauvreté s'ajoute cette incertitude dans des territoires où le chômage est très fort et la création d'emploi très difficile. Quand on me demande d'aider une entreprise, je cherche comment le faire car beaucoup ne paient pas de charges sociales et le prix de l'énergie est plafonné. Il reste le système bancaire : il va aider à payer les entreprises en temps et en heure, afin de créer de la valeur.
Le drame, c'est la baisse de la population en Guadeloupe, en Martinique, symptôme visible du fait que cela ne va pas. En bonne entente avec les présidents de collectivité, quels qu'ils soient, nous réfléchissons : tout ce qui est imaginable, il faut l'imaginer et, ensuite, regarder si on peut le faire.