Je remercie le groupe LIOT d'avoir proposé la tenue de ce débat. Monsieur le ministre délégué, vous le savez, aux difficultés structurelles, sur lesquelles je reviendrai dans quelques instants, se sont ajoutées des difficultés conjoncturelles, qui expliquent que nos concitoyens d'outre-mer sont heurtés de plein fouet par la cherté de la vie, d'autant que le revenu par ménage, dans ces territoires, est largement inférieur à celui de l'Hexagone.
Les questions posées par nos collègues montrent bien qu'aucun secteur n'est épargné. Revenons sur le logement et l'habitat.
Il y a un an, au nom de la délégation aux outre-mer de l'Assemblée nationale, avec mes collègues, Mmes Ramlati Ali et Karine Lebon, nous avons remis un rapport d'information dont je vous invite à prendre connaissance sur l'habitat en outre-mer. Il couvrait à la fois les questions d'insalubrité des logements, les défauts de planification et, bien sûr, le problème des loyers dont Philippe Naillet parlait à l'instant. Ces derniers sont, outre-mer, équivalents à ceux de nos grandes métropoles, et donc supérieurs à la moyenne hexagonale, alors que les revenus des habitants y sont inférieurs de 35 %.
Entre autres recommandations, nous avions proposé l'encadrement des loyers en zone tendue, mais le coût de la construction constitue un enjeu majeur. On fait venir de l'Hexagone les matériaux de construction des logements alors que tous les acteurs de la filière– bailleurs, constructeurs, associations de locataires – plaident pour l'utilisation de matériaux locaux biosourcés.
Nous avions proposé l'utilisation des crédits du plan de relance pour développer la filière, mais la commande publique pourrait également encourager davantage l'utilisation des matériaux biosourcés.