Monsieur le ministre délégué, la cherté de la vie est la première préoccupation des populations ultramarines, dont, bien sûr, les Réunionnais. Allons plus loin et profitons de ce temps d'échange pour dire qu'elle est d'abord perçue sur place comme une terrible injustice. Si nous n'envoyons pas de signaux forts, si nous ne montrons pas notre volonté de nous attaquer aux causes structurelles du problème, les populations ultramarines se révolteront contre ce qu'elles perçoivent comme une terrible injustice. Aujourd'hui, dans nos territoires, nous ne supportons plus les injustices.
Par ailleurs, oui, je conviens que vous avez agi – vous avez rappelé l'élargissement du bouclier qualité prix, la limitation des loyers, et ainsi de suite. Mais ce n'est pas suffisant. Comme nos collègues l'ont indiqué, il faut agir vite et fort dans quelques domaines bien précis.
Vous indiquez que les crédits destinés au fret ne sont pas consommés ; dès demain, étudions les causes de ce blocage ! Je rappelle que s'il est vrai que l'inflation à La Réunion est inférieure à celle de l'Hexagone, le coût du fret maritime, lui, a terriblement augmenté, alors que 80 % des marchandises importées dans cette île le sont par bateau.
Étudions également la question du prix des billets d'avion. En la matière, l'État a un rôle à jouer par l'intermédiaire de Ladom. Avec la Commission européenne, vous avez permis de sauver Air Austral – c'est apprécié et remarquable. Il faut maintenant agir aussi sur les prix des billets, conformément à votre responsabilité, comme un collègue l'a indiqué.