Monsieur Hajjar, vous décrivez une situation que je connais, vous le savez. Mettons un point en avant dans cette affaire : le travail que nous menons tous azimuts, notamment avec les collectivités locales, se passe bien. Ainsi, avec M. Serge Letchimy, président du conseil exécutif de Martinique, que je revois dans trois jours, nous travaillons au cas par cas sur les solutions. En Martinique, nous sommes préoccupés, comme vous le savez, par un problème de fret aérien. Or, je le redis, je suis ahuri de constater que nous ne consommons pas l'ensemble des crédits de Ladom, que nous ne consommons pas l'ensemble des crédits de soutien au fret aérien. Voilà un vrai problème : l'argent est là mais nous ne le consommons pas.
En Martinique, le transport maritime pose également problème. Comment permettre au port de Fort-de-France d'accueillir de nouveaux bateaux, plus verts et plus gros ? La recherche d'un financement est sur le point d'aboutir – près de 120 millions d'euros, ce n'est pas rien.
Si je ne le formule pas dans les mêmes termes que vous, je ne suis pas loin de partager votre propos. Il faut agir ! Je réunirai dorénavant les parlementaires – députés et sénateurs – d'outre-mer, territoire par territoire, pour mieux évoquer toutes nos actions – nous ne le faisons peut-être pas assez – et chercher leur soutien.
Je ne remets nullement en cause vos propos, mais des actions sont menées et nous vous le démontrerons. Le président Letchimy m'a présenté ses projets en matière de grands investissements pour les dix prochaines années et nous avons commencé à y travailler ; ceux en matière de réforme institutionnelle et nous allons commencer à y travailler – je me rendrai en Martinique pour cela.
Croyez-le bien, nous avons conscience de la situation et nous voulons mieux vous associer à notre action pour que vous la souteniez. Nous nous réunirons donc avec les élus de chaque territoire, quelle que soit évidemment leur sensibilité politique.